Le Conseil a prit cette mesure en réaction au regain de violence, à l’escalade des tensions et au déplacement des populations dans la zone d’Abiyé au moment où le Soudan du Sud se préparait à déclarer officiellement, le 9 juillet 2011, son indépendance du Soudan.Depuis sa séparation avec le Soudan du Sud en 2011, le pays connaît une crise économique majeure caractérisée par une forte inflation et l’épuisement des réserves en devises, en raison de la perte des trois quarts des importants revenus pétroliers tirés du Sud. Ce soutien s’explique par la priorité accordée par le Caire à la stabilité du Soudan, qui reste un élément essentiel de sa propre sécurité. Il était aux côtés du président du CMT, le général Burhan, en qualité de « grand témoin », à l’instar de ses homologues tchadien, centrafricain et kenyan.Après avoir rompu ses liens avec l’Iran, le Soudan d’Omar el-Béchir s’est rapproché de l’Arabie saoudite, bien qu’il ait toujours réussi à éviter de prendre position officiellement dans la crise diplomatique du Golfe. A la chute d’Omar el-Béchir le 11 avril, les Saoudiens et les Émiriens ont annoncé leur soutien économique à la transition (aide de 3 Mds $) et ont été les premiers à envoyer des délégations de haut niveau à Khartoum.Les relations entre le Soudan, l’Égypte et l’Éthiopie sont, en partie, liées à la question de la gestion des eaux du Nil, et en particulier aux négociations sur la construction du Barrage de la Renaissance, lancées en 2011, sur le Nil Bleu, en Éthiopie. Le Soudan a toujours fait preuve de pragmatisme en soutenant l’Éthiopie en espérant profiter de la production d’électricité du barrage mais également pour mieux réguler les crues du fleuve, qui provoquent chaque année d’importantes inondations au Soudan, empêchant de facto le développement de cultures agricoles. Soudan: la contestation rejette le dialogue, au moins 108 morts dans l... Le 27 juin 2019, le CSNU a décidé d’un renouvellement technique du mandat de la MINUAD pendant 4 mois, dans un contexte de possibles conséquences des développements de la transition soudanaise sur la situation au Darfour.Le Conseil de sécurité a par ailleurs créé en 2011 la Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour Abyei (FISNUA), autorisant le déploiement d’une force de maintien de la paix dans la zone disputée d’Abiyé, qui est située à cheval entre le Soudan et le Soudan du Sud et est réclamée par les deux parties. Population (2018) : 41,80 millions d’habitants (Banque mondiale)Exportations totales (2018) : 3,1 Mds $, essentiellement de matière premières (or) et d’animaux vivants ; principaux clients (2018) : Émirats arabes unis (30,5 %), Chine (24,2 %), Arabie saoudite (17,7 %).Importations totales (2018) : 7,8 Mds $, essentiellement de produits manufacturés (machines, produits pétroliers, métallurgie, textile) ; principaux fournisseurs (2018) : Chine (21,8 %), Inde (10,2 %), Emirats arabes unis (9,6 %).Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2018, Banque mondiale) :En 2018, les échanges commerciaux entre la France et le Soudan s’élèvent à 126 M € (baisse de 8 % par rapport à 2017), avec un excédent de 32 M € en faveur de la France. Le Soudan est une république à régime présidentiel qui connaît une transition à la suite du Coup d'État du 11 avril 2019.Le président du Conseil militaire est Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan depuis le 12 avril 2019.. Organisation de l'État avant 2019. Il fixe la répartition des pouvoirs et des compétences entre les différentes instances de la transition (conseil de souveraineté, gouvernement dirigé par les civils, conseil législatif) et prévoit un calendrier précis pour leur mise en place.Le président Béchir est visé par deux mandats de la CPI (2009 et 2010). Dans un contexte de fortes tensions sociales, des manifestations de mécontentement peuvent avoir lieu de manière épisodique. Jusqu’en avril dernier, il était le seul président en exercice dans cette situation. En 1989, à la suite d'un coup d'État, le général Omar el-Bechir devint chef de l'État, Premier ministre et chef des forces armées. © 2020 Agence France-Presse. Initialement de nature sociale (faisant suite à la décision des autorités soudanaises de tripler le prix du pain), ces manifestations ont rapidement pris une tournure politique et porté des revendications fortes, telles que le départ du président Béchir et l’ouverture d’une phase de transition démocratique. "Le peuple soudanais n'est ouvert ni aux négociations, ni à ce Conseil militaire qui tue des gens", a indiqué à l'AFP Amjad Farid, porte-parole de l'Association des professionnels soudanais, l'une des formations clés de la contestation.Les négociations entre les deux camps ont été suspendues le 20 mai, chaque camp refusant de céder. Nous avons publié sur notre blog plusieurs articles sur la situation au Darfour. Un envoyé spécial pour le Soudan, Donald Booth, a été nommé le 12 juin 2019 pour soutenir la médiation de l’UA et de l’Éthiopie.Après avoir, dans un premier temps, cessé d’intervenir militairement au Soudan du Sud, les autorités soudanaises ont pris l’initiative d’assurer une médiation entre factions sud-soudanaises sous l’égide de l’IGAD. Malgré l’état d’urgence décrété par les autorités le 22 février 2019 et la formation d’un nouveau gouvernement le 13 mars, le mouvement de contestation n’a pas faibli. Une réunion tripartite des chefs d’État égyptien, éthiopien et soudanais s’est tenue le 10 février 2019, en marge du 32e sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba.