Et c’est précisément sur ce point que s’est basé le ralliement d’une partie des populations campagnardes à la guerre du peuple, le PCN-M plaçant en bonne place dans son programme en 40 points l’abolition du système de castes comme nous l’avons vu. En effet depuis le seizième siècle s’est opérée une « colonisation lente » du Népal par des peuples indo-népalais qui ont apportés le système des castes et qui composent encore aujourd’hui l’élite intellectuelle népalaise . Les Premiers ministres succédant à la dynast… Les maoïstes réclament le départ du roi et l'instauration d'une république populaire du Népal. En effet la situation socio-économique du Népal avant 1996 est encore largement celle d’un Etat étouffé par les politiques isolationnistes : le PNB par habitant est inférieur à 200 dollars et 42% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, ce qui le classe parmi les pays les plus pauvres de la planète. Dans une seconde partie nous analyserons le rôle que les grands voisins du Népal, l’Inde et la Chine, ont pu jouer dans le déclanchement de la guerre civile. Pourtant, à la suite d’un long processus de scissions et de débats parmi les forces d’extrêmes gauche concernant leurs participation aux débats parlementaires, le PCN-M (crée en 1994) mené par son leader Pushpa Kamal Dahal dit Prachanda, lance le 4 février un programme en 40 points mêlant revendications politiques et socioculturelles : le 13 février la guerre du peuple est lancée. Peut-on parler d’un conflit ethnique au sujet de la guerre civile népalaise ? A partir de ce point la marche vers le lancement de la guerre du peuple se fit rapidement. Cela se vérifie également lorsque l’on se penche sur les zones où la guerre du peuple à commencé durant l’hiver 1996, à savoir les districts de Rolpa, Rukum et Jajarkot, zones périphériques d’altitude, à faible densité humaine où se concentre la majorité des populations de langue tibéto-birmane. Néanmoins cette confrontation avec le monde moderne eut pour premier effet de creuser un fossé entre les générations qui ajouta un peu plus de tensions dans un Etat déjà extrêmement clivé : clivages ethniques mais aussi sociaux et religieux en raison du système de castes. Nous allons voir ici que le PCN-M, malgré son orientation politique déclarée n’entretient quasiment aucuns liens avec la Chine. En En février, des rebelles lancent la plus puissante attaque menée durant toute la durée du conflit en prenant d'assaut, de nuit, les forces gouvernementales positionnées dans la ville de En avril, les troupes maoïstes déclenchent deux offensives simultanées contre des postes de police du Gyanendra dissout l'Assemblée et s'arroge les pleins pouvoirs. En effet même, si la lutte pour l’égalité ethnique est un point important du conflit, ces revendications sont redéfinies par les forces de la guérilla.

Ainsi il semble que ce soit principalement en termes de castes et de classes que la société népalaise est divisée. Ainsi il semble que l’on ne puisse guère parler de conflit ethnique à proprement parler, au sens où ce n’est pas la seule composante qui rentre en ligne de compte lorsque l’on étudie les causes de la guerre civiles népalaise. Ces inégalités anciennes dénoncés par le PCN-M ont permis le ralliement de nombreux jeunes issus de familles d’agriculteurs, notamment dans les ethnies de langues tibéto-birmane, les plus touchées par l’hostilité des hautes castes d’origines indo-népalaises. » Nous allons étudier ici les éléments déclencheurs de la guerre civile en analysant dans une première partie comment le PCN-M s’est assuré le soutien des campagnes. La rébellion a su s'étendre à la faveur de son influence croissante auprès des populations rurales et marginalisées, mais n'est pourtant pas en mesure de s'emparer militairement des villes. En réalité, systèmes de castes, division de classes et minorités ethniques se recoupent, et une quatrième sorte de clivages s’ajoute avec la récente « modernisation sauvage », à savoir un nouveau fossé intergénérationnel apparu dés les années 1980. Les maoïstes réclament le départ du roi et l'instauration d'une république populaire du Népal. Voila l'article coplet plus sources. Ainsi, même si les sources de mécontentement ne semblent pas manquer, le manque de communication et le peu d’attrait manifesté par les populations paysannes pour les luttes politiques ne semble pas ouvrir la voie à la « guerre du peuple » que lance le PCN-M en 1996. Puis dans une seconde partie nous traiterons des choix stratégiques de certaines forces communistes depuis le dialogue parlementaire vers la prise des armes avant de nous interroger sur le caractère ethnique de ce conflit. Ainsi même si l’identification ethnique de nombreuses populations du Népal est une réalité, les difficultés économiques et sociales ainsi que les inégalités induites par le système de castes semblent avoir été beaucoup plus décisives quand au déclanchement de la guerre civile.