Un Bolloré peut ainsi faire circuler ses propres capitaux dans la zone CFA, ou rapatrier ses bénéfices, sans avoir à payer de frais de change.
Rien n’est cependant acquis, tant il reste de problèmes à régler entre le gouvernement français et ceux des anciennes colonies, mais aussi entre pays africains.On entend souvent des commentateurs, voire des hommes politiques, affirmer aujourd’hui à propos de la guerre au Sahel que « la solution n’est pas seulement militaire » et qu’il faudrait « reconstruire des États faillis ». Librairie Quant à l’aide internationale, elle est détournée par ceux qui sont censés la distribuer et joue en la matière dans les pays les plus pauvres d’Afrique le même rôle que la rente pétrolière dans certains États mieux lotis. Ibrahim Boubacar Keïta jura de mener une lutte implacable contre la corruption, après quoi il s’offrit sur le dos de la population malienne un luxueux avion présidentiel. 2020 © Le Journal du Dimanche. Rien d’étonnant donc à ce qu’elle ne compte plus sur l’armée française et ses supplétifs pour la protéger. Le calvaire vécu par les populations de Gao et Tombouctou en 2012, ou par les habitants des zones contrôlées par les djihadistes aujourd’hui, n’a rien à voir là-dedans.Un des aspects de la dépendance des anciennes colonies est le fait que, soixante ans après l’indépendance, celles-ci n’aient pas le droit de disposer de leur propre monnaie.
Il faut dire que le gouvernement français ne prend pas de gants pour montrer qui est le véritable maître. La guerre se transforma en une guérilla dont la population fut d’emblée la première victime. Voici pourquoi la France est toujours engagée dans la région.Malgré cette présence, les violences djihadistes persistent dans le Nord du Mali. Dès la fin de cette année, la zone frontalière entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, dite zone des trois frontières, fut à son tour la cible des djihadistes. Mais on y trouve aussi de nouvelles composantes, comme la katiba Macina, du prédicateur Amadou Koufa, un groupe qui recrute prioritairement parmi les Peuls, et qui opère dans le centre du Mali.Enfin, lié au GSIM, le groupe burkino-malien Ansaroul Islam a été créé en décembre 2016 par Ibrahim Dicko. « On commence une guerre quand on veut, on la termine quand on peut », écrivait déjà Machiavel.En Centrafrique, les dirigeants français ont certes décidé de jeter l’éponge et de retirer l’essentiel de leurs troupes, laissant les soldats de l’ONU qu’ils avaient entraînés dans ce bourbier sanglant confrontés à une situation dramatique. Ibrahim Boubacar Keïta jura de mener une lutte implacable contre la corruption, après quoi il s’offrit sur le dos de la population malienne un luxueux avion présidentiel. De ce point de vue, l’armée Malienne qui est une partie du peuple dont elle a le devoir et l’obligation de servir et protéger, n’a fait que prendre ses responsabilités pour matérialiser la volonté du souverain propriétaire du pouvoir (le peuple) qui a exprimé suffisamment son … Les soldats de Barkhane commencent à apparaître comme une troupe d’occupation et suscitent désormais des manifestations contre leur présence. Mais le Mali n’est pas la Centrafrique. Objectif : arrêter la progression de colonnes djihadistes qui contrôlent le Nord du Mali, et soutenir les armées locales, et notamment malienne, face à la menace d'une offensive vers Bamako. Les sommes détournées par le clan d’Ibrahim Boubacar Keïta ne sont jamais que des miettes tombées de la table de l’impérialisme français. Presque sept ans après son arrivée au Mali, l'armée française a essuyé lundi soir ses plus grosses pertes sur place (13 victimes). Celui-ci aboutit à écarter ces officiers incontrôlables et en septembre 2013 Ibrahim Boubacar Keïta fut élu président. C’était un vieux routier de la politique malienne, qui avait été Premier ministre et vice-président de l’Internationale socialiste.Les choses rentraient ainsi dans l’ordre pour Paris.
Les révolutionnaires, et en particulier Lutte ouvrière, se sont, eux, toujours opposés à cette intervention et réclament plus que jamais le départ hors d’Afrique de toutes les troupes françaises qui, depuis l’indépendance, n’ont été porteuses que de malheurs pour la population.Adresser toute correspondance à Lutte Ouvrière - BP 20029 -93501 PANTIN CEDEX Le JDD est un journal hebdomadaire français d'actualité fondé en 1948. L’accès à la mangeoire pour quelques chefs en échange d’une promesse de déposer les armes constitue une façon habituelle au Mali d’en finir avec les rebellions. Malgré les discours officiels minimisant l’influence de l’armée française en Afrique, cette présence militaire constitue depuis les indépendances, un des piliers du néocolonialisme. Dans les opérations contre les groupes armés, le nombre de morts civils que l’armée malienne laisse derrière elle est parfois plus important que celui de djihadistes. Quant à l’armée malienne, elle s’est davantage illustrée par ses exactions que par sa capacité à combattre les djihadistes.
Les représentants français seraient en conséquence retirés des institutions monétaires africaines, et l’obligation de déposer des réserves de change au Trésor français supprimée.